Affaire Adji SARR : 4 mars 2021-4 mars 2022, revenons sur les événements les plus violents de l’histoire récente de la république

A la mémoire des martyrs des évènements du mars 2021
Nous rendons un vibrant hommages à nos vénérables frères morts en martyr lors de des émeutes de mars 2021. Par les larmes, par les armes, nous rendrons justice et nous la rendrons dignement.
Adieu, frères !

Par al-khadîm
« Les faits sont têtus », dixit les philosophes.


Ça fait un an Jour pour jour, le Sénégal connaissait les émeutes les plus violents de son histoire. C’était sans précédent comme dirait l’autre. Et le nombre de victimes et de dégâts rendrait même cette affirmation très légère. Nous parlons de 14 jeunes gens sauvagement assassinés, près d’un millier de blessés dont une dizaine de cas très graves et des centaines de milliers de dégâts. Et à l’heure où nous parlons rien n’est encore fait pour situer les responsabilités. Abominable, c’est tout ce que nous pouvons dire, même si c’est le mot le plus approximatif qui résume cette sordide affaire.


L’affaire Ousmane Sonko Adji Sarr /APR, partant d’une prétendue affaire privée jusqu’au tremblement des fondations de l’Etat, nous interpelle à penser et à repenser sur les véritables défis que nous faisons face


Cette affaire dont dès le début ,tout a été claire que c’était un complot contre la personne de Ousmane Sonko, a démontré la fragilité de nos États. Elle a failli faire effondrer la république, briser des tabous (le Sénégal était sur le point de vivre son premier Coup d’Etat) et fracturer (à jamais) le pays sur plus d’un plan.


Cependant, tout le monde savait : tout le monde savait que c’était faux. Tout le monde savait que c’était une machination contre le principal opposant au Sénégal, dans le seul but d’anéantir tous ses projets et tout l’espoir qu’il porte pour le peuple sénégalais et pour la jeunesse, en particulier. Mais ni le pouvoir exécutif, ni le pouvoir législatif, ni non plus le pouvoir judiciaire n’ont essayé d’arrêter l’hémorragie avant qu’il n’ait été trop tard. Tout le monde jouait le jeu. Tout le monde faisait l’hypocrisie. Tout le monde refusait de faire preuve de lucidité.


Le but était donc de liquider un adversaire, un ennemi. Même si, nous devons y prendre par fumisterie.


Une « opération de fumisterie » ?


Comme je l’ai expliqué dans mes précédentes publications sur le sujet (que je vais republier ultérieurement). En fait, au lieu de parler du ‘’complot ‘’ sur cette affaire, je préfère dire que c’est une affaire qui ressemblait plutôt à une vaste « Opération de fumisterie » consistant à discréditer Ousmane Sonko aux yeux de l’opinion publique. Chose qui a été même confirmée par les auteurs et les exécutants car dans la bouche même de leur pigeon en l’occurrence Adji SARR, ils ne demandent rien d’autre que « Monsieur Sonko avoue qu’il entretenait avec elle une relation extra conjugale ». Ce n’est plus donc le viol, mais de manière jouissive des moments d’envol.


Tout de même, cette opération du début à la fin, a montré : la nullité, l’amateurisme, la non lucidité, la stupidité voire l’imbécilité de ses auteurs : ils n’ont pris aucun soin de présenter au public, le moindre élément sonore ou d’image pour susciter tant soit peu un moindre doute au sein du public. S’il n’y avait pas des morts et des blessés, nous pourrions en parler comme une bonne blague.


Et contrairement à la cible qui, par chance ou pas, a obtenu toutes les grâces de cette opération, ses instigateurs sont la risée de l’opinion publique. Ils sont détestés, ils sont haïs et ils sont même lynchés ,virtuellement et quotidiennement par le public. Tandis que lui, il en est sorti plus renforcé, plus accepté, plus respecté, plus aimé, plus adoré. Il est aujourd’hui incontournable l’opposant au Sénégal. Il est maintenant l’opposant le plus connu en Afrique et l’un des plus médiatisés en ce moment dans le monde.


Et il est aujourd’hui l’homme fort du Sénégal et à certain égard, certains l’imaginent même de fait comme le président légitime du Sénégal. Dans l’imaginaire collectif, il est déjà vu vivement comme tel. Il a fait La Une de tous les journaux du monde. Sa personne, sa personnalité, son personnage ainsi que ses projets pour l’Afrique sont découverts de par le monde.


De lanceur d’alerte à l’homme fort de la république ?


L’avènement Sonko était pour beaucoup une plaisanterie. Une blague. Un simple concours de circonstances. Il est radié, il est rageur, il ne peut avoir sa part du gâteux, il veut se venger ; il est un loser, c’était le thème de tous débats politiques .


Aussi de même, l’on se moquait de lui en lui taxant copieusement de candidat des réseaux sociaux et des non électeurs. Certes, même si sa façon de faire de la politique relève plutôt du syndicalisme ou de l’activisme que de la politique politicienne. On sent nettement chez lui, une ‘’grande ingéniosité politique’’, dépassant même largement les plans les plus ficelés de ses ennemis.


Et le fait que tous les coups les plus tordus portés contre lui, ont systématiquement échoué démontrent bien cela. Et en cela, son modèle politique (sincérité, transparence et foi) que je traduis moi comme ‘’un patriotisme maladif ‘’n’entame en rien sa capacité à mettre les stratégies les plus complexes pour atteindre un but politique .


Pour tout dire, il est l’homme fort de la politique sénégalaise et son principal animateur. Sans lui, le débat politique est au point mort , ennuyant et ne suscite aucun intérêt. Le toucher revient donc à vouloir mettre à terre la république .

La république à terre


L’affaire Sonko/Adji Sarr /APR a mis en plat la république. Il a montré l’absurdité de ceux qui gèrent la chose publique. Tous les segments de la république ont reçu leurs notes d’évaluation et avec une note très bas.


Cette affaire a mis en branle tous les fondements de la république –et- a discrédité toutes les institutions publiques, en tout cas sur le plan politico-judiciaire. Toutes les institutions n’ont pas été à la hauteur. Elles n’ont pas été capables de répondre du pourquoi elles ont été constituées, à savoir : servir la république.


Ni la police, ni la gendarmerie, les corps d’élite (Section de Recherches, BIP etc.), ni l’armée, ni la représentation nationale (Assemblée Nationale), ni les membres du gouvernement, ni non plus les juges n’ont eu une seule seconde à se rappeler de leurs obligations, de la mission que leur confie la république.


Tout le monde a couché, pour satisfaire les désirs d’un individu sans vergogne , sans honneur et sans éthique . L’histoire retiendra qu’ils n’agissaient pas en Homme et qu’ils seront toujours la risée de l’opinion publique.


Bien qu’un peuple conscient et une jeunesse déterminée sait prendre son destin en main et sait aussi régler ses comptes avec les parasites de la république, les plaies que cette affaire a causées ne guériront jamais, quoi que l’on puisse dire, tant que nous ne rendrons pas dignement la justice.


Et comme dirait l’autre « Le chien aboie, la caravane passe ». Ousmane Sonko est une réalité politique. Contrairement à ce que ses ennemis souhaitaient, cette épreuve l’a contextuellement propulsé jusqu’à faire de lui ,la personnalité la plus influente de la république.


Aujourd’hui, Ousmane Sonko n’est plus un simple fonctionnaire des impôts, il est actuel Maire de Ziguinchor.

Email:khadimoulmoustaphademe@gmail.com