Aux donneurs de leçons, par Diérycoly

Activistes, membres de la société civile, lanceurs d’alertes et autres acteurs soucieux d’une bonne gouvernance et d’une république de Droit, cette tribune s’adresse à vous.

Au début des années 90 et même bien avant, la LSDH (Ligue Sénégalaise des Droits de L’homme) dirigée par le sémillant et « trublion » Me Boucounta Diallo, fut une référence en la matière. D’autres organisations indépendantes réalisaient un travail de titan, dans la discrétion et dans le respect le plus strict. Aucun dérapage verbal, ni d’invectives encore moins d’insanités, n’étaient notés.

Comment en est-on arrivé à un tel charivari au Sénégal ? On ne respecte plus les aînés, les droits des uns et des autres sont bafoués. Un langage sale, vicieux et ordurier est de mise dans toutes les discussions, aussi bien dans les chaumières que dans les médias. Les médias, j’en passe encore.

Qui est journaliste et qui ne l’est pas ?

Même des animateurs de radio et de télévision ainsi que des chroniqueurs sans aucun bagage intellectuel, réclament ce titre, ô combien noble et rempli de vertus. Le ridicule ne tue plus dans ce pays, si on peut encore l’appeler ainsi.

Revenons à notre sujet. L’activiste est défini comme une personne qui combat, lutte pour une cause, une idée… Ce n’est pas ce qui se passe sous nos vieux.

La société civile quant à elle, désigne l’ensemble des organisations non gouvernementales, qui agissent en groupe de pression pour influencer les décisions gouvernementales, dans un sens favorable aux intérêts des gouvernés.

Enfin, le lanceur d’alerte est défini comme une personne qui, ayant connaissance d’un danger, adresse un signal d’alarme, en espérant enclencher un processus contraire.

De ces trois définitions, je ne vois ni une personne ni un groupement ou organisation qui coche « toutes les cases ».

Loin de moi l’idée de vouloir dénigrer ou jeter l’opprobre sur qui que ce soit, nous devons nous réveiller et prendre le train du développement.

Les réseaux sociaux, mal utilisés, empoisonnent notre existence et nous ne sommes toujours pas conscients de cela.

Évitons d’être utilisés comme des malpropres, des abrutis, par ces personnes qui se réclament d’une certaine frange de la population, soi-disant « mieux informés » ou « mieux sourcés ». Ce n’est que du trafic d’influence, du faux et usage de faux, qui aboutit à la calomnie et au dénigrement. Nous n’avons pas besoin de DONNEURS DE LEÇONS, mais de personnes capables de changer, positivement et durablement, le cours de notre existence.

Que celles et ceux qui se réclament de ces trois groupes de personnes, sachent qu’ils ne sont que de pauvres mortels et qu’ils rendront compte le jour du jugement dernier, même s’ils sont athées.

Beaucoup de rapports, de séminaires et des stratégies ont été produits et élaborés. Des actions soi-disant menées à bon escient pour conscientiser les populations, se sont déroulées. Autant de gabegie verbale pour rien. Les mêmes têtes sont toujours présentes, meublant les décors des télévisions et débitant une terminologie qu’ils ne maîtrisent même pas parfois.

Je suis outré par la passivité des Sénégalais, surtout ceux qui se disent « intellectuels’ et qui ne l’ouvrent que lors de débats politiciens ou quand il s’agit de Sweet Beauté ou du 3e mandat. On est où la ? On en a rien à cirer. Le pays va mal. Le pays est déréglé.

Revenons aux fondements de notre république. Cultivons le sens de l’honneur et de la dignité.

Wa salam.