Plan stratégique Sénégal 2050. Par Babacar Subā

J’ai regardé attentivement Ousmane Sonko hier lors du lancement du Plan stratégique Sénégal 2050. Je l’ai observé plusieurs fois tenter de relever les mentons de son costume dans lequel il se sentait petit et étroit.

Je remarqué sa concupiscence à s’enivrer d’acclamations d’une élite corrompue et des flagorneries de pleutres ivres d’ambitions et j’ai compris. J’ai compris que le terreau de la propagande est l’ignorance des foules. Si on traduisait le charabia linguistique de ce qui sert de projet en wolof aux jeunes analphabètes qui courraient derrière sa caravane ou qui « protégeaient » le projet au péril de leur vie, ils retourneraient les pierres qu’ils dirigeaient contre Macky SALL vers les propagandistes et leurs sbires. J’ai compris pourquoi Diomaye disait que son colistier était le meilleur Premier ministre de l’histoire du Sénégal. Sans doute il parlait de son expérience qui est vide et de leur entourage aussi inculte qu’une autruche qui n’est jamais sortie de son trou. Oui au pays des aveugles les borgnes sont rois.

Il faisait bizarrement chaud dans une salle climatisée. Ousmane transpirait au lieu de vibrer. Ce devait être le jour le plus important de l’histoire du Sénégal. La livraison d’une chimère qui nous a valus 3 années de climat insurrectionnel, d’ingénierie sociale de guer*re et une propagande de l’Allemagne hit*lérienne. Le jour où l’on récupère le pétrole que Macky SALL a donné aux « toubabs », la fin du franc CFA, la renégociation des contrats pétroliers, l’épuration de l’administration, la fin de la corruption (sauf que Abass mo taay ba tayato). Le jour où « l’armée française est expulsée ». Au lieu de cela. Les visages étaient crispés, l’ambiance électrique sous une dialecte éclectique du Sieur Kane. Ousmane Sonko de peur qu’on remarque sa présence, attirait moins l’attention comme à l’accoutumée. Était-ce le syndrome de Keyser Söze dont je faisais allusion ? Il avait honte, se trottait dans sa tête cette formule binaire « tout ça pour ça ». 20 pages non chiffrées et inapplicables pour 86 vies perdues.

Ousmane do sakh rouss ?

Prendre le TER dont tu disais « bou défé aller-retour santato Sonko », te vêtir de l’emblème de la devise pour laquelle tu appelais à envahir le palais quelques mois plutôt et enfin gravir les estrades du CICAD dont tu disais « amoul ndiarigne » Pour te gargariser des réalisations de votre prédécesseur dont vous disiez (la mensonge-sphère pastéfienne) qu’il n’a rien fait de bien. Sa deug deug Ousmane vergogne foumouy nekk ci nit ?

Manque de bol, tu as choisi le baobab comme fanion du projet. Et là aussi j’ai compris. J’ai compris le désert intellectuel qui caractérise la fatuité de ceux qui souffrent du syndrome d’Hubris. Non seulement tu nous présentes un plan sans financement, sans mécanisme de levée de fonds, sans répartition budgétaire tout en tablant sur les chiffres que tu disais être faux 15 jours avant. Sa deug deug yabaté amna. Et puis avec ton air sérieux dans un pronunciamento linguistique qui rappelle les grondements du Yéti, on avait juste envie que cette farce de mauvais goût se termine.

Ousmane sais-tu que le baobab ne se développe qu’à hautes températures ? Prémonitoire pour qui sait que « dina tangg dina métti ». Il va faire chaud !

Ousmane sait-tu que le baobab se développe en extérieur sans protection et est vulnérable en phase de croissance. Le plan est bancal Ousmane.

Ousmane sais-tu que le baobab se cultive dans les régions arides, n’est-il pas un mauvais signal envoyé aux investisseurs pour les sécheresse à venir ? ça va être sec deh.

Et enfin quelle mouche t’a piqué de résumer un projet à un arbre qui a une durée de vie alors qu’un projet c’est pour une société basé sur des modèles solides. Et pour ta culture générale n’importe qu’elle arbre a des racines, un tronc, des branches et des fruits.

Tu n’as pas eu le temps de réviser les leçons de biologie végétale entre deux massages, c’est gratuit.

A 2050 si nous sommes épargnés par la chaleur et le vent chaud et sec que laissent présager les populistes. Parce qu’Ousmane est plus obnubilé par l’idée que les gens pensent qu’ils travaillent plutôt que de de travailler.

Babacar Subā