Recrutement de terroristes : contacts réguliers entre Kiev et les islamistes syriens

Le directeur du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, serait en contact avec Abou Mohammed al-Joulani, le chef de Hayat Tahrir al-Cham, a rapporté le 15 septembre le média syrien Al-Watan.

Le directeur du renseignement militaire ukrainien, Kyrylo Boudanov, serait en contact avec Abou Mohammed al-Joulani, le chef de Hayat Tahrir al-Cham (HTS), ancienne branche locale d’Al-Qaïda, a rapporté le 15 septembre le média syrien Al-Watan.

Le journal turc Aydinlik a également confirmé la coopération des services de renseignement ukrainiens avec les militants syriens. Selon un article publié le 9 septembre dernier, les deux parties se sont rencontrées le 18 juin à Idlib (nord-ouest du pays).

D’après Aydinlik, l’Ukraine était prête à remettre 75 drones aériens. Aydinlik a également fait état de la possession d’un enregistrement vidéo de la réunion, qui n’a toutefois jamais été publié.

Les contacts entre l’Ukraine et les militants syriens ont également été confirmés par le ministère russe des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré le 12 septembre que des agents des services de renseignement ukrainiens recrutaient des militants «dans la zone de désescalade d’Idlib». Parallèlement, il a ajouté le même jour que le Proche-Orient n’était pas la seule région où Kiev coopérait avec des groupes terroristes.

Les contacts entre l’Ukraine et les militants syriens ont également été confirmés par le ministère russe des Affaires étrangères. Le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a déclaré le 12 septembre que des agents des services de renseignement ukrainiens recrutaient des militants «dans la zone de désescalade d’Idlib». Parallèlement, il a ajouté le même jour que le Proche-Orient n’était pas la seule région où Kiev coopérait avec des groupes terroristes.

Kiev et le terrorisme sahélien 

Si l’activité de l’Ukraine en Syrie se limite principalement à des fins de recrutement, dans la région du Sahel, Kiev et les forces rebelles mènent des attaques contre les forces gouvernementales. 

Parmi les cas confirmés de coopération de l’Ukraine avec des terroristes africains, le plus médiatisé est l’attaque menée du 25 au 27 juin à la frontière algéro-malienne par les séparatistes touaregs et le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), la branche malienne d’Al-Qaïda, contre les forces du SMP russe «Wagner» et les forces gouvernementales maliennes.

Peu après les combats, Andriï Ioussov, porte-parole de la Direction principale du renseignement ukrainien, avait déclaré à la télévision nationale que ses agents avaient aidé les insurgés en leur fournissant «les informations nécessaires, et pas seulement celles qui ont permis une opération militaire réussie contre les criminels de guerre russes».

Une confession qu’avait notamment relayée l’ambassadeur ukrainien au Sénégal, avec un commentaire approbateur : «Le travail se poursuivra. Il y aura certainement d’autres résultats.»

En conséquence, le ministère sénégalais des Affaires étrangères a adressé une note de protestation à l’Ukraine, tandis que le Mali et le Niger ont rompu leurs relations diplomatiques avec Kiev, respectivement les 4 et 6 août, en raison de leur soutien ouvert au terrorisme africain.

Des rapports font état de la collaboration de l’Ukraine avec des organisations terroristes presque dès le début de l’opération militaire spéciale en février 2022.

Comme l’avait souligné le quotidien à l’époque, Kiev espérait intégrer des terroristes syriens dans les rangs de sa «légion étrangère», qui se battrait alors aux côtés des troupes ukrainiennes contre la Russie.