Meurtres au cours des manifestations de Mars : Amnesty International accuse les forces de l’ordre et réclame justice pour leurs familles

La répression policière lors des évènements de mars 2021 est largement évoquée dans le rapport annuel d’Amnesty International de 2021.
Lors de la présentation dudit document de 512 pages, Seydi Gassama tient les forces de l’ordre et de défense pour responsables des 14 morts lors des émeutes de mars 2021. Selon lui, les forces de l’ordre ont usé de façon létale les armes contre les manifestants. 
Face à la presse, Amnesty International sans langue de bois, révèle dans le rapport que « 14 personnes sont décédées du fait d’un usage inapproprié des armes létales par la police ou la gendarmerie. Elles ont utilisé la force de façon excessive parfois étant accompagnées par des hommes en civil », fustige Seydi Gassama. Il estime que l’État « a été irresponsable » laissant les forces de l’ordre opérer dans ces conditions pour le maintien de l’ordre. 
« Nous continuons à réclamer justice pour toutes ces personnes. L’État avait annoncé la création d’une commission d’enquête indépendante. Apparemment cette commission n’est plus à l’ordre du jour puisque le président himself a parlé d’enquête judiciaire au mois de décembre », regrette Seydi Gassama. « Aucun acte d’instruction n’est à ce jour lancé. Donc les instructions du président de la République ne concernent pas les personnes qui ont porté plainte. Nous n’accepterons pas que la mort de ces 14 personnes puisse passer par pertes et profits… »