Sécurité, armement, Ukraine : des pourparlers russo-américains prévus le 10 janvier à Genève

Moscou et Washington ont prévu de discuter de l’Ukraine le 10 janvier à Genève, même si la diplomatie russe estime qu’un accord ne sera pas trouvé «en un jour». Des consultations entre la Russie et l’OTAN doivent également avoir lieu le 12 janvier.

La diplomatie russe a confirmé ce 28 décembre que des discussions avec les Etats-Unis pour apaiser les tensions autour de l’Ukraine auront lieu le 10 janvier à Genève. «Le 10 janvier sera le jour principal des consultations bilatérales russo-américaines qui, nous l’espérons, se transformeront en négociations sur nos projets d’accords», a déclaré le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov à l’agence de presse TASS.

Le représentant de la diplomatie russe a précisé qu’il ne s’attendait pas à ce qu’un accord soit trouvé le jour même. «Il est impossible de parvenir à un accord en un jour, mais nous ne pouvons pas non plus faire traîner le processus – la question est très urgente et très grave», a-t-il affirmé. L’identité des personnes qui conduiront les négociations du 10 janvier d’un côté comme de l’autre n’a pas été rendue publique.

Selon Sergueï Riabkov, des consultations entre la Russie et l’OTAN doivent également avoir lieu, cette fois à Bruxelles, dans la foulée des discussions russo-américaines à Genève. «Après le contact à Genève, il sera apparemment possible d’organiser un événement à Bruxelles avec l’OTAN, les modalités d’organisation et autres de cet événement sont également en cours d’élaboration», a-t-il déclaré.

La Russie a présenté des projets de traités aux Etats-Unis et à l’OTAN

Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale des Etats-Unis a lui aussi déclaré à l’AFP que les négociations du 10 seraient suivies le 12 janvier d’un rendez-vous OTAN-Russie. Selon la même source, un autre tour de discussions au sein de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), fondée durant la Guerre froide pour favoriser le dialogue Est-Ouest, est prévu le 13 janvier. «Quand on va s’asseoir pour discuter, la Russie pourra mettre ses inquiétudes sur la table et nous mettrons les nôtres sur la table, notamment les activités de la Russie», a ajouté le porte-parole américain à l’agence française.

Ces dernières semaines, Kiev, les Etats-Unis et certains de leurs alliés se sont dits inquiets d’une potentielle préparation de la Russie à une invasion de l’Ukraine – des allégations que Moscou a encore une fois balayées. La Russie, qui affirme de son côté vouloir assurer sa sécurité face à des «provocations» de Kiev et des Occidentaux, a présenté le 17 décembre deux projets de traités, l’un destiné aux Etats-Unis et l’autre à l’OTAN, résumant ses exigences pour une désescalade. Dans ces textes, la Russie propose en particulier un engagement de l’OTAN à ne pas s’étendre davantage à l’Est, aux frontières de la Fédération. Washington, qui les a reçus dès le 15 décembre, s’est dit «prêt à discuter» de ces documents, soulignant comprendre «certaines choses que les Russes savent inacceptables».