Marseille : deux policiers lynchés par une vingtaine d’individus, l’un des deux poignardé

Deux policiers ont été violemment agressés par un groupe d’une vingtaine d’individus à Marseille dans la nuit du 29 au 30 juin. Un des fonctionnaires a la mâchoire fracturée et l’autre a reçu plusieurs coups de couteau.

C’est en rentrant de soirée, dans la nuit du 29 au 30 juin, qu’un officier de police judiciaire et un agent de la sécurité publique ont été pris à partie par un groupe d’une vingtaine d’individus dans le 1er arrondissement de Marseille. Alors qu’ils étaient à bord d’une voiture en train de rentrer chez eux, ils ont dû s’arrêter du fait de la présence d’une poubelle en feu sur la chaussée. Reconnus par un des émeutiers, ils ont été attaqués.

Indignation et discrétion de la classe politique locale

En milieu d’après-midi ce 30 juin, un seul des six députés de la majorité présidentielle avait écrit un message de soutien aux policiers : Anne-Laurence Petel. Le président de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Renaud Muselier, transfuge des Républicains rallié au parti présidentiel Renaissance, ne s’est pas exprimé sur cette agression. Les quatre députés de la Nupes, trois LFI et un communiste, n’ont pas réagi.

De l’autre côté de l’échiquier politique, la députée RN de Marseille Gisèle Lelouis dit voir dans cette agression une «violence inouïe et raciste». La sénatrice des Bouches-du-Rhône, Valérie Boyer, est quant à elle très remontée et a apporté son soutien aux deux policiers. 

Une attaque d’une extrême violence

Une vidéo tournée à la fin de l’agression est devenue virale sur les réseaux sociaux : elle montre un des deux policiers à terre. Sur l’extrait, on entend un individu crier : «Ils se sont fait enculer […] tu es KO par terre […] c’est ça les Arabes ils vous enculent.» La scène s’est déroulée ce 30 juin à 3h30 du matin. Les fonctionnaires de police étaient alors hors service.

L’un des policiers s’en tire avec une fracture de la mâchoire quand le second a reçu plusieurs coups de couteau. Transportés à l’hôpital, ils ont été entendus par leurs collègues dans la journée. Le parquet a ouvert une enquête. Les agresseurs sont toujours recherchés.